S’expatrier en Azerbaïdjan : nos conseils pratiques pour une installation réussie

S’expatrier en Azerbaïdjan : nos conseils pratiques pour une installation réussie

L’histoire de l’Azerbaïdjan est intimement liée à la fièvre de l’or noir qui s’empara de Bakou à la fin du XIXème siècle et à l’extraordinaire manne pétrolière qui favorisa son fabuleux essor et attira tant de convoitises. Au début du XXème siècle, l’Azerbaïdjan produisait la moitié du pétrole du monde entier et, après un déclin programmé sous l’emprise de l’URSS, le pays du feu encore méconnu s’est relevé. Aujourd’hui, il est devenu, de nouveau grâce à ses ressources naturelles, un acteur économique incontournable sur la scène internationale. De nombreuses entreprises se sont installées dans son étincelante capitale cosmopolite Bakou qui fait belle figure devant l’afflux d’expatriés venus y habiter.

À quoi ressemble une expatriation en Azerbaïdjan ? Foyer Global Health vous donne quelques pistes pour trouver la bonne voie sur cette ancienne route de la soie…

S’expatrier en Azerbaïdjan : les formalités d’entrée

À l’exception des personnes de nationalité russe et des ressortissants d’anciennes républiques soviétiques, tout voyageur doit obligatoirement être muni d’un visa valable pour toute la durée de son séjour pour pouvoir entrer en Azerbaïdjan. Ce permis peut être obtenu en ligne pour une demande inférieure à 30 jours ou auprès de l’Ambassade d’Azerbaïdjan compétente pour une durée supérieure à 30 jours ; il doit être valide jusqu’au moment de quitter le territoire. Tout étranger qui prévoit de rester plus de trois jours en Azerbaïdjan doit s’enregistrer auprès du Service d’État des Migrations dans les trois jours suivant son arrivée dans le pays et informer le même service à son départ. Pour travailler en Azerbaïdjan, vous devez obligatoirement disposer d’un permis de travail valide et d’un permis de résidence temporaire que vous ou votre employeur pourra obtenir auprès du Service de Migration d’État de la République d’Azerbaïdjan.

Le logement

 

Où habiter ?

  • À Bakou, les quartiers du centre-ville et de la vieille ville abritent de plus en plus d’immeubles ultra-modernes avec des appartements meublés. Le flambant neuf y côtoie le traditionnel, la circulation y est dense et l’atmosphère très animée. Y habiter est idéal pour ceux qui y travaillent et souhaitent se déplacer à pied.
  • Toujours à Bakou, Ganjlik, ses espaces verts et ses commerces, est idéal si vous avez une famille. Si vous pensez inscrire vos enfants dans une école internationale, il vaut mieux sortir du centre-ville car ces établissements scolaires sont excentrés.
  • Port-Baku, le nouveau quartier moderne de la capitale bâti sur les cendres d’un ancien quartier industriel, abrite des blocs résidentiels de haut standing.
  • Badamdar, Yasamal et Vorovsky, pour une maison dans un environnement plus calme

 

Bon à savoir : 

  • Les contrats de location qui, pour avoir une valeur juridique, doivent être enregistrés devant un notaire, sont valables généralement un an, avec tacite reconduction.
  • La vaste majorité des logements à louer à Bakou sont déjà meublés et il n’est pas rare que certains baux prévoient que le propriétaire vienne « regarder » l’appartement une fois par mois. Vous pouvez demander à l’agence immobilière de faire retirer cette clause coutumière du contrat.
  • Il arrive souvent que le propriétaire demande à être payé en espèces.
  • Il n’y a pas d’état des lieux écrit et pas de caution.
  • Avant de signer votre bail, pensez à demander au propriétaire ou à l’agence immobilière la répartition des charges (eau, gaz, électricité) entre vous et le propriétaire et vérifiez bien les installations électriques, de gaz et d’eau (attention aux « branchements pirates » !)

La scolarité à Bakou

Depuis début 2000, les établissements scolaires publics azerbaïdjanais délivrent un enseignement en langues azérie et russe. À Bakou, on trouve aussi plusieurs écoles internationales privées, notamment le Lycée français de Bakou qui accueille les enfants de la maternelle au lycée mais aussi l’école américaine BIS (Baku International School) ou encore The International School of Azerbaijan (TISA) qui prépare les élèves au baccalauréat international.

 

Se déplacer à Bakou et en Azerbaïdjan

À Bakou, la circulation est généralement très dense. Les habitants se déplacent avec leur propre véhicule (indispensable pour s’aventurer en-dehors de la capitale), en taxi, en métro ou en bus. Beaucoup d’expatriés résidant à Bakou font appel aux services d’un chauffeur. Si vous disposez d’un véhicule, vous devrez le faire enregistrer auprès du service des douanes et auprès de la Direction générale de la police de la route d’Azerbaïdjan qui vous délivrera votre carte grise et votre plaque d’immatriculation. Il est conseillé d’obtenir un permis international valable trois ans pour pouvoir vous déplacer sans encombre. Si vous résidez et travaillez dans le centre-ville de Bakou, il est tout à fait envisageable de se déplacer à pied.

Vivre en Azerbaïdjan : la sécurité

Le centre-ville de Bakou ne présente aucun danger particulier même pour une femme seule, en particulier l’été lorsque les rues piétonnes sont investies par les familles en promenade. L’hiver, il est néanmoins recommandé de ne pas s’aventurer seul dans les rues mal éclairées de la capitale et les quartiers excentrés.

Si vous souhaitez explorer les zones montagneuses, pensez à vous renseigner sur les conditions météorologiques en particulier pendant les mois d’hiver.

Il est formellement déconseillé de s’aventurer dans la zone de conflit du Haut-Karabagh, au Nakhitchev et au Daghestan.

La santé en Azerbaïdjan

Modelé sur le système soviétique d’accès universel et gratuit aux soins, le système de santé public azerbaïdjanais est, de manière générale, inefficace et sous-financé tant au niveau de l’accès aux soins, de la qualité des soins et de l’infrastructure médicale.

Aujourd’hui encore, pénuries d’équipements, de personnel et même de médicaments sont chose courante dans les zones rurales. Les établissements de santé privés, en forte croissance en particulier à Bakou, fonctionnent selon des normes médicales beaucoup plus exigeantes, avec des équipements plus modernes et un personnel plus qualifié. Les expatriés se tournent généralement vers les structures privées spécialisées situées dans la capitale. Dans certains cas d’urgence médicale, il est fortement conseillé de prévoir une évacuation à l’étranger et il est donc très vivement recommandé de souscrire à une assurance internationale santé privée pour l’Azerbaïdjan qui couvre cette éventualité.

Point important : sachez que l’eau courante n’est pas potable. Il est donc impératif d’utiliser l’eau en bouteille pour boire, se laver les dents et nettoyer les fruits et les légumes.

Le coût de la vie

La monnaie utilisée en Azerbaïdjan est le Manat (AZN) ; 1 AZN est égal à 0.523 € environ. En règle générale, le coût de la vie en Azerbaïdjan est deux fois moins élevé qu’en France même si à Bakou, le prix de l’immobilier peut parfois être équivalent à certaines villes européennes.

Quelques incontournables azerbaïdjanais à découvrir :

  • Le joli palais du khan à Shaki
  • Le palais des Chirvanchahs et le musée du tapis à Bakou
  • Déguster du caviar sur les bords de la mer Caspienne à Bakou
  • Réserve de pétroglyphes de Gobustan
  • Cure thermale dans les sources sulfureuses d’Altyagach
  • L’arrière-pays de Quba